:: Jour 05 - Lever du soleil 04h22 (Sandsfjorden), coucher du soleil 22h54 (Eidfjord)
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Nous quittons notre petite plage assez tôt, comme convenu avec le propriétaire des lieux, et en prenant soin de ne rien oublier et de tout nettoyer. Bien évidemment, nous ne laissons jamais traîner aucun déchets, mais un petit tas d'ordures et de bouteilles cassées ont été laissées par des gens assez peu respectueux : je préfère tout collecter afin que le propriétaire du terrain, qui viendra probablement faire une petite inspection après notre départ, ne pense pas qu'il s'agisse de dégradation de notre fait !
Nous reprenons la route dès 7h30, en retournant sur nos pas sur la 517 en direction du nord-est. Nous retrouvons ainsi l'étroit Lovrafjorden, au bord duquel nous avions repéré une très jolie plage abritée par un bosquet d'arbres, mais inaccessible, en tout cas avec notre tente et l'ensemble de notre matériel.
A Sand,
en attendant le ferry, nous achetons quelques viennoiseries bien norvégiennes, les skoleboller, aromatisés à la vanille et couvert de noix de coco râpée, un délice ! En sortant de la patisserie, je discute 5 minutes avec un sympathique yougoslave vivant en Norvège depuis plusieurs années, qui a été intrigué par mon accent, en devinant à coup sûr que j'étais français. Bien souvent, les gens sont très ouverts et n'hésitent pas à engager la discussion.
De l'autre côté, la route 520 s'élève au dessus du Saudafjorden vers le nord. La belle vue sur le fjord nous pousse à faire une pause pour le petit-déjeuner, aux environd de Solland.
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En remontant le fjord en direction de Sauda, de nombreuses cascades jalonnent la route, dont les impressionantes chutes de Svandalsfossen, qui méritent le détour, avec une hauteur de 180 m. Au départ du parking, un chemin aménagé et des escaliers (assez raides) permettent de monter jusqu'aux cascades. Cela représente une toute petite marche, mais tout y passons tout de même une bonne heure, le temps de prendre quelques photos. Le débit de ces chutes est assez variable en fonction des précipitations et la visite peut se révéler plus ou moins humide !
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Plus loin, nous atteignons Sauda, puis découvrons une vallée creusée par la rivière Storelva, et encadrée par des plateaux montagneux ponctués de nombreux lacs. Arrivés à hauteur du lac Storlivatnet, un peu au hasard, nous décidons de monter vers l'un de ces lacs en empruntant une petite route. Nous parvenons ainsi au Slettedalsvatnet, au bord duquel se trouve quelques cabanes au milieu d'une petite forêt. Nous sommes à 500m d'altitude, et autour de nous, dès 700m, la végétation s'efface et laisse à nu les parois rocheuses.
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La route 520 monte ensuite vers un plateau vers 700m d'altitude, parsemé encore une fois de nombreux lacs, dont les petits Breiborgvatnet, Øyvatnet, Midtvatnet et Botnavatnet, autour desquels se trouvent encore un peu de basse végétation et quelques cabanes. Un peu plus haut, la route longe un lac plus grand, le Svartavatnet, scintillant sous une petite éclaircie, à la surface duquel flottent encore quelques plaques de neige et de glace mêlées.
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En continuant vers le nord-est, la route surplombe le lac Røldalsvatnet, au bord du quel s'établit la petite ville de Røldal. Petite parenthèse : je cherche Røldal sur Google afin de mettre un lien informatif sur ma page, comme Wikipédia ... En 4ème position : Scandinavie 2007 ! Avant même Wikipédia : ) On tourne en rond !Bref, nous choisissons de ne pas nous y arrêter, vu que nous l'avons déjà fait en 2007, et que le temps est trop couvert à ce moment là. La route s'éloigne du lac en direction du nord est, en passant par une petite station de ski du nom de Håradalen qui surplombe le Røldalsvatnet. De là, il est possible d'emprunter une route de montagne (E134), ou le Røldalstunnellen (tunnel de Røldal) long d'environ 5 km. La route étant fermée, nous devons opter pour le tunnel, lui-même en travaux, après une bonne attente. Mais comme nous l'expliquons à la personne chargée de réguler la circulation à l'entrée du tunnel : "Vi har god tid !".
A la sortie du tunnel, la route arrive dans une vallée plus verte, où de nombreux petits chalets se massent autour du lac Løyningsvatnet. A l'est s'étend un ensemble de glaciesr qui constituent le Folgefonna, couvrant environ 200 km². On peut d'ailleurs y pratiquer le ski d'été dans la partie nord.
Finalement, un peu plus au nord, nous retrouvons un endroit que nous connaissons aussi déjà : la ville d'Odda, située au bout du Sørfjord, une branche étroite du Hardangerfjord longue de 38 km du sud au nord, surplombée par le glacier. Avec ses petites ruelles touristiques où flottent des drapeaux aux couleurs de nombreux pays, ses quais et ses mouettes au bord des eaux du fjord qui reflètent le glacier, la ville est toujours aussi agréable. Le soleil commençant à montrer un peu plus le bout de son nez, nous y faisons quelques courses en prévision d'un pique-nique un peu plus loin.
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Finalement, nous nous arrêtons sur une agréable aire de repos, à Espenes, quelques km avant Ullensvang. Le soleil brille, les glaciers nous font faces, l'endroit est désert, et nos petits sandwichs faits maison avec un peu de salade, de saumon fumé (de Norvège bien sûr) et de pain frais sont délicieux ! Il ne manquerait plus que quelques cerises, mais ce n'est pas encore la saison : en 2007, la route était ici jalonnées de petits stands de vente de cerises et de fraises.
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Pour terminer cette cinquième journée de voyage, nous remontons le long du Sørfjord en passant par Kinsarvik, charmante petite ville où nous avions pris notre premier ferry en 2007, et qui nous rappelle par conséquent de très bons souvenirs. En continuant vers le nord puis l'est, nous découvrons l'Eidfjord, une autre des nombreuses branches du Hardangerfjord. La petite ville du même nom, Eidfjord, marque la séparation entre le fjord et le lac Eidfjordvatnet. A l'extrémité sud du lac, à partir de Øvre Eidfjord, la route 7 s'élève vers un site touristique majeur : les chutes nommées Vøringfossen. Il est possible d'apprécier ces cascades vertigineuses de plusieurs points de vue, mais le site le plus impressionant est sans aucun doute celui qui surplombe les chutes, d'une hauteur de 183m. L'endroit est assez peu sécurisé (ce qui n'est pas une critique, au contraire), et c'est à ses risque et péril que l'on peut choisir de contourner le panneaux interdisant l'accès à une petite balade qui permet de profiter de la vue au maximum. La vue est absolument grandiose, on se sent tout petit, et c'est avec un panoramique de 5 photos que j'arrive à prendre les chutes dans leur ensemble. Au dessus des cascades, il existe un hôtel, le Fossli, dont le prix n'est à mon avis pas donné, mais qui doit offrir une vue imprenable sur cet endroit merveilleux.
J'aurais aimé pouvoir prendre le temps d'attendre là, que le soleil se couche et que le ciel se pare de teintes pourpe, mais la journée a été longue et il nous faut maintenant penser à trouver un endroit où passer la nuit.
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Lorsque nous redescendons à Øvre Eidfjord, le choix d'un camping n'est pas facile. Il en existe trois, dont deux qui se font face, juste au bord du lac Eidfjordvatnet, côté ouest du village. Finalement, je ne sais pas si nous avons fait le meilleur choix, mais nous avons en tout cas fait un bon choix. L'accueil du Sæbø Camping est très sympathique, et comme un peu partout en cette période, il n'y a pas foule. Le peu de visiteurs choisissent des hytter ou disposent de camping cars, si bien que nous avons l'embarras du choix pour planter notre tente. Nous optons pour une place de choix abritée par un arbre, juste en face du lac. Le camping propose un accès internet, mais avant d'allumer l'ordinateur, je gonfle le canoë pour aller naviguer sur les eaux du lac avant qu'il ne fasse trop froid. Mon kayak gonflable a bien du mal à tenir la direction dans les remous là où la rivière se jette dans le lac, dont l'eau est glaciale. Une fois cette zone de turbulence contournée (mon joujou gonflable pourrait bien chavirer), la navigation est facile, mais les eaux sombres par cette fin de journée ne sont pas très rassurantes, surtout lorsque le camping est hors de vue. Je ne m'aventure finalement pas très loin et retourne au camping après une demi heure. Il me faudra réessayer dans de meilleure condition, et penser à acheter une quille qui pourrait s'avérer bien utile pour tenir une ligne droite !
Un bon repas, transfert des photos et tracés de la journée, un petit coucou sur internet, et c'est l'heure de clôturer une belle journée ...
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