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:: Jour 01 - Coucher du soleil 22h27 (Hornnes)
A partir d'Hamburg, le voyage commence véritablement. Selon les dires de nos voisins suisses et allemands, un GPS est utile pour sortir de la ville. De toute façon, même sans GPS, il n'y a pas beaucoup de circulation à 7h40 un dimanche matin : se perdre un peu ne doit pas poser beaucoup de problèmes. Les maisons de briques rouges sont nombreuses, tout comme les arbres, et il n'y a pas un chat dans les rues. Une fois sortis de l'agglomération, le peu qu'il reste à traverser de l'Allemagne va assez vite. Un seul impératif : être à l'heure pour l'embarquement à 17h30, à Hirtshals au nord du Danemark. Le GPS prévoyant une arrivée vers 12h15, cela laisse largement le temps de s'arrêter pour manger et faire un détour afin d'avoir un rapide aperçu des côtes du Danemark. Après un petit quart d'heure de route, nous entrons dans le Land du Schleswig-Holstein, avec ses prés, ses bosquets d'arbres et ses vaches. Nous avions passé notre première nuit de camping à Schleswig en 2007, au terme d'une éprouvante journée sur les autoroutes allemandes, où la vitesse n'est pas limitée. Le recours au transport ferroviaire de nuit est vraiment très pratique. Les premières éoliennes font leur apparition peu avant la frontière danoise, que nous franchissons à 9h35. Plus loin, ce sont des éoliennes en morceaux, transportées par d'énormes camions que nous croisons. La traversée du Danemark est très rapide. Les paysages y sont plats, des prés bordent l'autoroute. On pourrait très bien se croire en France à ce stade du voyage, d'autant plus que la radio locale passe des morceaux de Magic System, en français donc ("Tout le monde ! Tout le monde !"). Mais les "ø" et autres lettres nordiques nous rappellent que nous sommes bien en route vers la Norvège. Nous nous arrêtons à Frederikshavn, port de la côte nord-est, pour une petite pause-repas. De là partent des ferries en direction de la Norvège et de la Suède. Les quartiers résidentiels du bord de mer sont faits de briques, mais souvent de couleur claire, blanche ou jaune très pâle, ce qui n'est pas moche du tout.
Le nombre de vélos et de pistes cyclables est bien plus important qu'en France, et le bord de mer s'y prête bien un peu plus loin, lorsqu'on se rapproche de la point nord-est du Danemark, vers Skagen. De maigres bouleaux et des épineux séparent la route de vastes dunes de sable chaud dans lequel les pieds s'enfoncent agréablement.
Quelques kilomètres plus loin se trouve la petite ville de Skagen et ses briques rouges et jaunes. L'endroit est connu pour avoir hébergé de nombreux artistes, que ce soit des peintres ou des écrivains.
La pointe de Grenen constitue le point le plus au nord du Danemark. Cette avancée de terre à cheval sur Kattegat et Skagerrak, marque la séparation entre mer Baltique et mer du Nord. Il s'agit d'un lieu hautement touristique.
50 km vers l'ouest, nous parvenons à Hirtshals, où nous retrouvons la même ambiance qu'à Hanstholm en 2007 : mis à part des bâtiments de pêche, des bunkers sur les hauteurs face à la mer, et les compagnies de ferries, il n'y a pas grand chose. Nous redécouvrons la joie de l'attente dans les files d'embarquement, attente relativement courte, certes, mais avec l'impatience de quitter rapidement les côtes danoises pour enfin retrouver la Norvège. Le temps est gris et assez couvert au moment du départ, mais il se peut qu'il en soit tout autrement à l'arrivée à Kristiansand. Nous avons opté cette fois pour Fjord Line, mais il semble que ce soit exactement la même chose que l'ancienne compagnie Master Ferries : les navires ont du être rachetés, et les lignes quelque peu changées. A bord, la même montée en colimaçon pour garer la voiture, le personnel faisant en sorte de gagner le maximum de place (chaque mm compte), les mêmes Tax Free Shop et snack (saucisses en particulier). La différence, c'est que nous pouvons cette fois-ci acheter en parlant norvégien ! La classe :) Ma première "discussion" en norvégien, avec la jeune fille qui prépare les saucisses, passe comme une lettre à la poste. Même pas besoin de répéter ! Pas de doute, les vacances commencent, et dans 2h environ nous serons bel et bien en Norvège.
Enfin, les premières petites îles bordant la côte sud de la Norvège apparaissent vers 20h30, et le ciel se dégage, le soleil étant encore bien haut dans le ciel. A 20h59, la voiture débarque et nous touchons le sol norvégien. Nous sommes pressés de remonter la vallée de Setesdal, mais prenons néanmoins le temps de marcher quelques minutes au centre ville de Kristiansand, notamment pour retirer un peu d'argent liquide. Sur le port, beaucoup de gens flânent près de Otterdalsparken / Strandpromenaden, en profitant d'une belle fin de journée ensoleillée. Nous le constatons à nouveau : les villes norvégiennes sont très agréables.
Nous quittons rapidement la ville par la route 9 pour gagner la vallée de Setesdal, qui remonte vers le nord. Le dépaysement se fait sentir : de petites collines boisées, les maisons de bois colorées, les panneaux signalant les élans, la rivière Otra, les petits lacs de part et d'autre de la route, les cabanes cachées entre les arbres ... Il s'agit là de l'un de mes lieux préférés en Norvège, probablement pas uniquement à cause du calme et de la beauté des lieux, mais peut-être aussi parce qu'on associe toujours cette vallée à l'arrivée en Norvège. Rapidement, le réflexe de guetter les forêts bordant la route en quête d'élans nous reprend. A 45 km au nord de Kristiansand, à 22h passé, il me semble apercevoir la silouhette d'un animal, au bord du lac Ærekilen. Nous faisons demi-tour quelques centaines de mètres plus loin pour vérifier. Peu avant de revenir au niveau du lac, nous constatons qu'une voiture est arrêtée au bord de la route, le conducteur semblant avoir eu besoin d'une pause pipi. Lorsque nous arrivons à sa hauteur, nous constatons qu'il n'était pas en train de se soulager, mais qu'il observait un bel élan dans le sous bois ! Il s'agit du premier élan que nous observons à l'état naturel : nous n'en avions vu aucun en 2007, exceptées quelques silhouettes douteuses, qui pouvaient être aussi bien des chevaux que des élans, dans le sud de la Suède. L'animal ne semble pas trop farouche, et me laisse le temps de le photographier tranquillement depuis la route, mon 18-105 ayant une portée limitée, mais suffisante. En réalité, là où j'avais cru apercevoir un animal, il n'y avait rien ! Mais si nous n'avions pas fait demi-tour, nous n'aurions pas vu cet élan. Coup de chance, le voyage commence très bien :)
Nous nous mettons ensuite à la recherche d'un camping pour la nuit. 600m après notre rencontre avec l'élan, nous en trouvons un premier. A première vue, il n'est pas génial. Il est déjà tard, mais la Norvège fourmille de tant de campings que l'on peut continuer plus loin en espérant en trouver un mieux avec peu de risques de se tromper. Nous choisissons de nous arrêter pour la nuit au camping d'Hornnes : celui-ci, fort bien placé, se situe sur une petite avancée de terre sur le lac Breidflå, formé par la rivière Otra. Il y a très peu de monde, le camping est grand, propre, avec une belle plage faisant face à une petite île nommée Kjeøya. Comme toujours en Norvège, même si l'accueil est fermé, il suffit de trouver un emplacement, d'installer sa tente, le règlement se faisant le lendemain au départ. Pour une première nuit en Norvège, le site est excellent.
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